Scaphandrière, Géraldine Parodi raconte : “Je soude et découpe sous l’eau avec un équipement de 40 kg sur le dos”

Scaphandrière, Géraldine Parodi raconte : “Je soude et découpe sous l’eau avec un équipement de 40 kg sur le dos”

photo de profil

Par Julie Breon

Publié le

"90 % de mon temps, je ne vois pas mes mains."

“Être scaphandrier dans les travaux sous-marins, c’est réaliser tous travaux immergés : ça peut être du découpage, de la soudure, de l’assistance dans l’archéologie”, nous a expliqué Géraldine Parodi.

“Il ne faut vraiment pas avoir peur du noir.”

Ce qui lui plaît le plus, “c’est l’adrénaline”.

“Il ne faut vraiment pas avoir peur du noir. Peut-être que d’autres sont dans des eaux plus claires, mais moi, 90 % de mon temps, je ne vois pas mes mains.”

Elle a également mis l’accent sur l’importance d’avoir une bonne condition physique : “Je fais 58 kg en temps normal, je fais 92 kg équipée. Tout le poids, c’est quand vous êtes en surface. Et c’est là où votre dos, vos articulations, vont prendre le plus de chocs.”

C’est d’ailleurs pourquoi “un scaphandrier travaille trois heures par jour par personne”. “On a également une durée réduite en fonction du temps d’exposition, de la profondeur”, a-t-elle précisé.

Les risques du métier

Le premier risque : “Toutes les structures dans lesquelles vous pouvez rentrer, vous pouvez avoir des morceaux qui se décrochent.”

“Un jour, je devais effectuer le découpage d’une structure qui faisait 12 mètres de haut, 12 tonnes. À chaque fois que je découpais, la structure se déformait. Là, il fallait être extrêmement prudent.”

Le deuxième risque : l’explosion. “Pour pouvoir effectuer ce qu’on appelle ‘un découpage’, on est obligés d’utiliser de l’apport avec de l’oxygène. On découpe par explosion. Vous avez ce risque d’avoir l’oxygène qui se stocke : les bulles partent, mais elles se stockent. Ça devient une bombe à retardement”, nous a expliqué Géraldine.

Parmi les autres risques : la noyade et les problèmes techniques, “d’où le fait d’être extrêmement consciencieux”.

“Depuis toute petite, je rêve de travailler sous l’eau.”

Après avoir passé “tous les niveaux de plongée loisirs”, Géraldine Parodi a passé “des formations pour faire de l’archéologie sous-marine et suite à ça, j’ai basculé dans les travaux sous-marins, où j’ai fait mon école”. Lorsqu’elle l’a passée, “la formation durait deux mois”.

Son interview intégrale en vidéo :