La poussière saharienne, c’est fini (mais la qualité de l’air en a pâti)

La poussière saharienne, c’est fini (mais la qualité de l’air en a pâti)

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© GUILLAUME SOUVANT / AFP

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Par Lisa Coll

Publié le

Depuis le mardi 15 mars dernier, la France a vu la vie en sépia à cause d’un nuage de poussière tout droit venu du Sahara.

Des voitures orangées, des couloirs de métro poussiéreux, un horizon bouché et jaunâtre : une fine couche de sable venue du Sahara s’est abattue dans la nuit de lundi à mardi sur Madrid et une bonne partie de l’Espagne, avant de remonter vers la France. Le sable “est bloqué par un anticyclone sur la Grèce”, a expliqué à des journalistes Marine Jeoffrion de Météo France.

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Traversant les Pyrénées, les poussières sont principalement passées mardi sur l’ouest de la France, où le phénomène a été particulièrement visible par exemple à Bordeaux ou La Rochelle, selon Météo France, avant de se diriger vers le nord. Il a persisté, bien que s’estompant, jusqu’à jeudi, ont indiqué les services météorologiques français. Un phénomène pas exceptionnel, mais “plus marquant par son ampleur géographique et sa durée de quelques jours”.

En Espagne, ils étaient nombreux mardi matin à rincer à coups de jet d’eau le toit de leur voiture, leur terrasse ou les plantes sur leur balcon en plein cœur de la capitale espagnole, où cette fine poudre ocre s’est déposée. Dans le métro et les parkings, les sols étaient poussiéreux et les fenêtres des plus hauts étages des immeubles constellées de points brunâtres.

Ce phénomène météorologique, de forts vents chauds chargés de poussière de sable en provenance du désert du Sahara, est appelé en Espagne la “calima”. Il est assez fréquent notamment dans l’archipel des Canaries, situé au nord-ouest de l’Afrique. Des tempêtes dans le désert du Sahara créent des rafales de vent à la surface du sol, qui lèvent des particules de sable et de poussière, a ainsi expliqué l’Agence météorologique nationale espagnole (Aemet) dans une vidéo publiée sur Twitter.

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Une mauvaise qualité de l’air comme conséquence

Les particules les plus petites restent dans l’air à la faveur d’une différence de température entre l’air chaud en hauteur et le sol qui se refroidit, tandis que les plus lourdes retombent, a détaillé l’Aemet. C’est pour cette raison que la qualité de l’air est mauvaise depuis mardi matin dans les zones affectées : des stations situées à Madrid ou dans les villes de Ségovie ou Avila (centre) mesuraient une qualité de l’air “extrêmement défavorable”.

Des polluants et des agents pathogènes ont potentiellement pu être embarqués dans ce vent saharien. C’est ce qu’avait analysé Thomas Bourdrel, radiologue, pour Le Monde, lors du dernier phénomène similaire, en 2021. Cela peut donc notamment augmenter les cas d’asthme ou de problèmes respiratoires.

Konbini news avec AFP