Stavo, St. Vincent, Justice, Normani, J9ueve, Tems, Wit. : nos sorties musicales préférées de la semaine

Stavo, St. Vincent, Justice, Normani, J9ueve, Tems, Wit. : nos sorties musicales préférées de la semaine

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Stavo – Bipolarité

Nouvelle semaine, nouvelles recommandations musique. Et il y en a pour tous les goûts.

Chaque semaine, la rédaction de Konbini vous partage ses nouveaux coups de cœur musicaux. Alors, on écoute quoi, ce 26 avril 2024 ?

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Stavo – Il était une fois

Qu’est-ce qu’on attend d’un projet de Stavo ? De la violence et du désordre, non ? Eh bien devinez ce qu’Il était une fois réserve ? Le Sevranais a décidé d’enfiler le costume de grand méchant loup et de balancer neuf titres plus incisifs encore que ce qui a été fait sur TVX, son premier album solo. Il n’y a que la collaboration avec Josman qui pourra vous faire souffler un peu, sinon tout le reste vous fera trembler (surtout le featuring avec TH).

Wit. – LE JOUR D’APRÈS

Wit. est de retour et en belle forme. Après plus de quatre ans d’absence, le petit prodige revient avec un projet plutôt sombre qui revient notamment sur sa disparition. À travers le disque, on comprend que Wit. était dissipé, concentré sur d’autres vices et plaisirs de la vie, comme le morceau “RODÉO” le laisse entendre : “Je dormais sur la musique parce que j’étais réveillé sur autre chose”. Il est maintenant l’heure de se réveiller et de tout casser sur ton passage, Wit. On apprécie fortement cette première vague.

J9ueve – “SHE LIT” ft. Green Montana

J9ueve + Green Montana : on a rarement vu un duo aussi évident sur le papier. Si vous voulez de la bonne topline, c’est clairement par ici que ça se passe. J9ueve plane sur le morceau, Green Montana respecte l’invitation… Le rap français, donnez-nous plus d’alchimie aussi excellente que ce duo aux allures de Xavi-Iniesta.

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St. Vincent – All Born Screaming

Influences Nine Inch Nails, ambiance de film d’action et rock industriel qui claque sans s’excuser, le septième album d’Annie Clarke, qu’elle a autoproduit, est une effervescence de guitares, de cris du ventre et d’esprit romantique au fil de dix morceaux concis qui ne se prennent jamais la tête et qui visent directement les cœurs. L’excellence.

salute – “saving flowers” ft. Rina Sayamama

Les candidats pour le tube de l’été se bousculent au portillon, mais celui-là prend déjà de l’avance. Nouvelle étoile de la dance music de Manchester, salute se fait un nom dans les warehouses et les scènes de toute l’Europe et s’apprête à dégainer un disque aux accents pop, sur lequel s’invitent des guests de taille comme Disclosure, Sam Gellaitry, Léa Sen ou la princesse pop Rina Sawayama, qui illumine ce nouveau single.

Nilüfer Yanya – “Like I Say (I runaway)”

Fraîchement signée chez Ninja Tune, et alors que son précédent album Painless passe encore en boucle dans nos playlists préférées, (mention spéciale pour le remix de Sampha), la prodige britannique revient nous gâter de ses guitares distordues et de ses mélodies entêtantes et se la joue mariée en cavale dans un clip envoûtant. She’s back.

Tems – “Love Me JeJe”

Une semaine durant laquelle Tems sort un morceau ne peut être qu’une excellente semaine. Dans la foulée de ses shows impeccables à Coachella et alors qu’elle vient d’annoncer l’arrivée de son premier disque Born In The Wild pour le 24 mai prochain, la chanteuse rend hommage à la légende nigériane Seyi Sodimu avec un single du même nom que le titre de 1997 de la pointure d’afro soul. Un bonbon.

Normani – “1:59” ft. Gunna

En voilà une qui sait se faire attendre (ou qui a trop longtemps été retenue par son label, qui sait). Normani, ancienne membre du groupe Fifth Harmony, n’a rien perdu de sa popularité depuis la dissolution du band et semble enfin prête à dévoiler son univers et ses propres morceaux avec son premier album Dopamine, annoncé pour le 14 juin, dont le premier extrait nous met l’eau à la bouche.

Sega Bodega – Dennis

Collaborateur pérenne des princesses du registre (Oklou, Caroline Polachek ou Shygirl), le magicien chilo-irlandais gâte le registre électronique de nouvelles expérimentations, parfois déconcertantes, parfois trop poussives, mais toujours interpellantes. C’est l’essentiel.

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Trent Reznor et Atticus Ross – Challengers

Si vous avez vu la nouvelle dinguerie de Luca Guadagnino, vous avez saisi à quel point la musique tient une place particulière, à quel point elle est un personnage à part entière. Le duo derrière Nine Inch Nails, devenu depuis quelques années les plus intéressants compositeurs de B.O. du septième art, ont pondu un disque alternant bombes techno pour allier au match de tennis et belles parties de violon pour coller à la tension sexuelle qui coule tout au long du film. Fascinant, presque autant que le film — c’est dire.

Thom Yorke – Confidenza

Le nom de Daniele Luchetti ne vous dit sans doute rien et pourtant, le cinéaste italien a réussi à récupérer l’immense chanteur de Radiohead pour faire sa première B.O. solo depuis Suspiria en 2018 et Brooklyn Affairs en 2019. On ne sait pas si Confidenza, ledit film, sortira un jour chez nous. On sait en revanche que la partition de Thom Yorke est intense et torturée, ne glissant sa voix qu’à quelques reprises pour offrir des titres orchestraux houleux et, comme toujours, d’une réelle splendeur.

LORD$ – “Speed it up”

À la première écoute, on pourrait croire que Thundercat est de retour. Avec une pointe de DOMi & JD Beck et leur soft rock funky à souhait. Pourtant, on parle bien d’un groupe français, imbibé de toute cette veine musicale et composé de musiciens de talent entendus ici et là (chez Bertrand Burgalat, notamment). C’est un premier disque prometteur et solide, peut-être plus sur la partie composition instrumentale que chanté, mais qu’importe : ça fait du bien de voir ce genre de proposition chez nous.

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Overmono & The Streets – “Turn The Page”

On l’avait déjà entendu dans les DJ sets du duo, mais Overmono a enfin uploadé son remix de The Streets sur les plateformes – et un maxivinyle chez XL ne devrait pas tarder. 4’22” pour transformer la mythique intro d’“Original Pirate Material” en hymne de fin de set de festival d’été à réclamer le lever du soleil.

Justice – Hyperdrama

En écoutant leur interview réalisée entre leurs deux lives à Coachella au micro du podcast américain How Long Gone, j’ai appris, et c’est un détail certes, que Justice avait arrêté la clope. Mis à la vape, leur Hyperdrama est une démonstration de pop électronique intemporelle, surtout épaulé de noms comme Tame Impala ou Thundercat. Ça sonne large, ça sonne merveilleux, ça sonne comme la parfaite B.O. d’une longue nuit en avion avec un très bon casque à réduction de bruit extérieur. Un avion ? C’est le seul endroit, où peut-être comme dans Hyperdrama, il nous manquerait juste un peu de cendres de clopes nichées dans la rugosité de l’accoudoir.

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Do Good – “Burger Cool”

Après avoir capturé la canicule comme personne, et les “années lycée” comme nul autre, revoici le savoureux duo Do Good qui nous amène, cette fois, dans un canyon non identifié pour une nouvelle ballade quelque part entre Kurt Vile et les Black Keys. C’est doux, c’est Français (même si ça chante dans un anglais qui dorlote les oreilles), c’est frais et ça donne furieusement envie d’être en voiture, l’été, sur la route des vacances.