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Grèce : tollé après le tournage d’une scène de sexe gay sur l’Acropole

Grèce : tollé après le tournage d’une scène de sexe gay sur l’Acropole

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© Aris MESSINIS / AFP

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Par Konbini News

Publié le

Pour les réalisateurs, il s’agit d’un "acte politique".

Le tournage d’une scène de sexe gay sur l’Acropole d’Athènes provoque un tollé en Grèce, le ministère grec de la Culture ayant annoncé mardi 11 janvier à l’AFP “vouloir trouver au plus vite les responsables de ce tournage illégal”.

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“Une enquête administrative qui pourrait durer quelque temps a été ouverte vendredi”, a rapporté le ministère, après la diffusion sur Internet d’un rapport sexuel entre deux hommes masqués, tourné sur le rocher sacré de l’Acropole, monument emblématique de l’antiquité grecque et site le plus visité de Grèce.

“Le site archéologique de l’Acropole ne se prête pas à l’activisme ni à toute autre action qui offense ou manque de respect au monument”, selon un communiqué du ministère, diffusé vendredi.

Le Parthénon symbolise “le nationalisme, le culte de l’Antiquité, le patriarcat”, expliquent les réalisateurs anonymes du court-métrage incriminé. Dans leur présentation du film, ils qualifient d’“acte politique” cette scène érotique entre deux hommes en ce lieu.

Le film, intitulé Departhenon, avait d’abord été présenté à un public restreint le 16 décembre à l’université de Thessalonique sans provoquer de réactions. Mais, vendredi, le court-métrage indépendant de 36 minutes a été diffusé en accès libre sur Internet, provoquant un tollé en Grèce.

“En tant que Grec, j’ai honte”, a déclaré le président de l’Association des Acteurs grecs, Spyros Bibilas, sur la chaîne de télévision ANT1. “On ne peut pas faire tout et n’importe quoi au nom de l’activisme”, a-t-il ajouté.

L’Union des gardiens de musées et des sites a aussi tenu à souligner mardi “sa grande indignation et sa honte face à ces images d’un film infâme”. Craignant d’être accusé de ne pas avoir surveillé correctement le site de l’Acropole, le syndicat a tenu à rappeler qu'”il existe toujours des problèmes avec le personnel des musées et des sites archéologiques, cela est dû au fait que le ministère des Finances n’approuve presque jamais le recrutement de gardiens”.

L’université de Thessalonique, qui a permis la diffusion du film et n’a pas informé le ministère de la Culture de son contenu, risque d’être épinglée par l’enquête en cours, mais n’a pas souhaité réagir à la polémique.

Konbini news avec AFP