Laure, pharmacienne : “Je ne suis pas sûre qu’on servira à grand-chose le jour où on sera tous cassés”

Laure, pharmacienne : “Je ne suis pas sûre qu’on servira à grand-chose le jour où on sera tous cassés”

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Par Julie Breon

Publié le

"On est des éponges, donc on absorbe tout ce stress."

Laure, docteure en pharmacie, assure que son travail “a totalement changé”. “Notre quotidien, c’est la vaccination, c’est des tests, du matin au soir”, nous a-t-elle expliqué avant de déplorer le manque de temps consacré aux patients “qui ont des pathologies chroniques”.

“Ce qui nous prend énormément de temps, aussi, c’est que les sites qu’on utilise tous les jours, donc le SIDEP pour la validation des tests antigéniques et le SIVAC pour la validation des vaccinations, ils plantent régulièrement. Forcément, ça génère de l’énervement pour des gens qui ne voient pas l’envers du décor. C’en est au point où on se fait incendier par téléphone”, a assuré Laure.

Les journées à rallonge, les changements de protocoles et la pression des patients ont des conséquences directes sur la santé physique des pharmaciens et pharmaciennes : “Il y a des moments, on a mal partout, on a des crampes, on a mal au dos, mal à la tête, on roule au Doliprane, aux anti-inflammatoires.”