Paris : la langue des signes bientôt enseignée dans le secondaire

Paris : la langue des signes bientôt enseignée dans le secondaire

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Image d’illustration : © Wavebreakmedia via Getty Images

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Par Astrid Van Laer

Publié le

"Il faut faire de la LSF une langue vivante à part entière", a déclaré la maire de la ville, Anne Hidalgo.

Dès la rentrée prochaine dans la capitale, la poursuite de l’enseignement de la langue des signes française (LSF) dans le secondaire public sera possible. C’est ce qu’ont convenu hier l’académie et la maire Anne Hidalgo lors d’une rencontre dans la seule école élémentaire de Paris proposant cet enseignement.

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Alors que ce dernier est aujourd’hui inexistant dans les établissements secondaires publics de la capitale, la maire PS a acté auprès de l’AFP un “engagement pour pouvoir poursuivre” l’enseignement de la LSF “au collège et lycée, et notamment à Victor-Hugo [dans le 3e arrondissement], afin que les enfants aujourd’hui en CM2 puissent avoir l’année prochaine cette scolarité”.

La candidate du PS à l’élection présidentielle s’exprimait après avoir rencontré, rue de Turenne dans le Marais, des enfants sourds puis des parents d’élèves dans le seul groupe scolaire parisien où les élèves peuvent suivre les programmes officiels en LSF.

Des difficultés à recruter des encadrants “capables d’offrir un enseignement bilingue”

“Il faut faire de la LSF une langue vivante à part entière”, y a-t-elle déclaré en insistant sur l’inclusion pour que “cette langue des signes soit partagée avec d’autres enfants”.

Dans cette école élémentaire, trois enseignants y encadrent 8 élèves sourds, tandis que les quelque 200 enfants entendants bénéficient chaque année de dix leçons en LSF. Occasion de pratiquer cette langue, leur inclusion se fait sur le temps périscolaire : à la cantine deux heures par jour, lors d’ateliers et pendant les récréations.

Mais la “difficulté à trouver des encadrants, des enseignants qui soient ‘signants'” et donc “capables d’offrir un enseignement bilingue” empêchait jusqu’ici la poursuite de ce programme dans le secondaire, a expliqué le directeur académique des services de l’Éducation nationale, Marc Teulier.

Le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement des jeunes sourds (CAPEJS) est un diplôme d’État qui ne relève pas de l’Éducation nationale mais du médico-social, ce qui explique les difficultés de recrutement, a souligné l’académie.

Konbini news avec AFP