Pécresse veut placer les élèves “perturbateurs” dans des “établissements d’encadrement”

Pécresse veut placer les élèves “perturbateurs” dans des “établissements d’encadrement”

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© Ludovic MARIN / AFP

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Par Pauline Ferrari

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La candidate à l’élection présidentielle s’est exprimée sur sa vision de la justice et de l’éducation au micro de RMC/BFMTV.

La présidente du mouvement Libres !, et candidate à droite à l’élection présidentielle, a déclaré sur RMC/BFMTV ce lundi vouloir placer les élèves “les plus perturbateurs dans des établissements d’encadrement renforcé”. “Depuis dix ans notre niveau baisse et cette année, il y a un nouveau signal d’alarme qui s’est allumé sur l’école, nous n’avons pas réussi à recruter assez d’enseignants pour le nombre de postes ouverts”, a-t-elle constaté.

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“Les élèves les plus perturbateurs qui sont exclus (des établissements scolaires), on les met dans des établissements d’encadrement renforcé. On ne les réinscrit pas dans d’autres écoles dont ils vont pourrir la vie”, a insisté Valérie Pécresse, avant d’ajouter : “Pourquoi les jeunes ne veulent plus devenir enseignants ? Parce qu’il n’y a plus de respect du maître, du professeur !”

“Il faut rétablir la discipline dans les classes et dans les écoles, assurer la sécurité de tous nos enseignants, faire en sorte que quand ils vont travailler, ils n’y aillent pas avec la peur au ventre et la peur de se faire chahuter”, a-t-elle estimé.

Pour Valérie Pécresse, construire des “centres fermés” pour “désaturer les prisons”

La candidate à l’Élysée a par ailleurs déclaré souhaiter la construction de “centres fermés” pour les “primo-condamnés”, “les détenus les moins violents”, de façon à les “mettre hors d’état de nuire” et “désaturer les prisons”. Pour elle, il est possible de les “ouvrir très vite, en six mois”, sans toutefois préciser combien de centres cela concernait.

“C’est une prison adaptée pour des délinquants qui ont commis des petits délits, qui ne sont pas violents”, a précisé la candidate à l’Élysée, estimant qu’il fallait “accepter de différencier les lieux de détention en fonction de la dangerosité des détenus”. “Il faut un plan de remise à plat de la justice. Une bonne justice, c’est une justice rapide et dont les sanctions sont efficaces”, a-t-elle conclu.

Le gouvernement avait annoncé en septembre 2020 une augmentation du budget de la justice de 8 % pour 2021, du “jamais-vu depuis 35 ans”, pour une justice “plus rapide” et “plus efficace”. En prison, 8 000 places supplémentaires doivent être ouvertes prochainement. Le président Emmanuel Macron s’était engagé à créer 15 000 nouvelles places au total d’ici la fin du quinquennat.

Konbini News avec AFP