Rennes : une cinquantaine de médecins démissionnent de leurs fonctions administratives

Rennes : une cinquantaine de médecins démissionnent de leurs fonctions administratives

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© Alain JOCARD / AFP

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Par Clothilde Bru

Publié le

Dont 6 chefs de service.

Une cinquantaine de médecins et chefs de service du CHU de Rennes ont démissionné lundi 27 janvier de leurs fonctions administratives pour défendre le service public hospitalier, a-t-on appris de sources concordantes.

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Une cinquantaine de médecins “ont démissionné de leurs fonctions administratives”, a indiqué à l’AFP le CHU de Rennes.

Selon le docteur Hervé Léna, démissionnaire, les médecins protestent notamment contre “la tarification à l’activité, qui est un goulet d’étranglement absolument phénoménal, la diminution des financements globaux de la santé et des missions qui n’arrêtent pas d’augmenter sans qu’il n’y ait des ressources en regard”. 

Le pneumologue a regretté que “l’effort financier” promis par le ministère de la Santé en fin d’année concerne principalement “des soignants en Île-de-France ou en gériatrie, alors que les difficultés touchent l’ensemble du monde hospitalier”. 

Selon lui, ce sont 51 médecins, dont six chefs de service, qui ont démissionné lundi matin sur le site du CHU de Rennes, “ce qui fait entre 5 et 10 % de l’ensemble des responsables des unités fonctionnelles et des chefs de service”. 

Après dix mois de crise à l’hôpital, syndicats et collectifs de soignants appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 14 février pour réclamer au gouvernement l’“ouverture de véritables négociations” sur le budget et les salaires du secteur.

Le 14 novembre, plusieurs milliers d’hospitaliers avaient défilé partout en France, lors d’une grève suivie par plus d’un médecin hospitalier sur quatre et plus d’un personnel paramédical sur dix.

Jamal est un médecin hospitalier à bout. Comme plus de 1 000 collègues, il a démissionné le 14 janvier dernier. En lutte depuis des mois pour sauver l’hôpital public en crise, il nous explique les raisons de cette décision collective et pourquoi il est urgent que le gouvernement réagisse.

Konbini news avec AFP